C’est au cœur du parc naturel régional du Vexin français que j’ai pris le volant de la nouvelle BYD Seal 6 DM-i, dans sa version berline Confort Lite. Une première pour moi, car c’est la toute première BYD que j’essaie. De quoi attiser la curiosité face à cette marque chinoise qui multiplie les lancements en Europe.
Ma voiture d’essai se présente dans une superbe teinte Atlantis Blue, associée à un intérieur noir et bleu qui souligne son élégance. Le ciel, lui, n’a pas toujours été de la partie. Entre averses soudaines et nuages épais, il fallait parfois chasser le moindre rayon de soleil pour s’arrêter immortaliser ses lignes. Et quand la lumière perçait, la Seal 6 DM-i révélait toute la finesse de son design.
Un décor changeant, une berline encore méconnue, et une marque en pleine conquête. Voilà le cocktail idéal pour un essai riche en découvertes. Alors, cette BYD Seal 6 DM-i mérite-t-elle sa place parmi les références hybrides rechargeables ? C’est ce que nous allons voir ensemble.
BYD, le géant discret qui arrive en Europe
Avant de parler de la Seal 6 DM-i, il faut rappeler qui est BYD. Car en France, le nom reste encore méconnu pour le grand public. Pourtant, au niveau mondial, BYD est déjà le numéro 1 de l’automobile électrifiée, devant Tesla. En 2023, le constructeur chinois a écoulé plus de 3 millions de véhicules hybrides et électriques. Une performance qui illustre sa puissance industrielle et sa stratégie ultra-rapide.
En Chine, BYD est partout : berlines, SUV, bus, camions… La marque couvre l’intégralité du marché et investit massivement dans ses usines et ses batteries Blade LFP, devenues une référence dans l’industrie. BYD communique largement sur cette domination mondiale. Mais depuis la France, on mesure encore mal l’ampleur de ce succès. On découvre seulement aujourd’hui ce géant qui s’avance chez nous, avec des ambitions claires : devenir un acteur majeur de la mobilité électrique et hybride en Europe.
Un design extérieur inspiré et affirmé
La BYD Seal 6 DM-i berline adopte le langage stylistique baptisé Ocean X Design. Une philosophie qui joue sur la fluidité et les lignes tendues pour renforcer l’élégance. La face avant se distingue par des projecteurs effilés, reliés par une signature lumineuse horizontale qui accentue la largeur visuelle de la voiture. Le capot plongeant et les nervures sculptées donnent une impression de dynamisme, même à l’arrêt, nous précise-t-on en conférence de presse.
De profil, la BYD Seal 6 DM-i affiche une silhouette élancée, avec un toit fuyant qui évoque les codes des berlines coupées. Les jantes renforcent ce côté technologique avec un dessin aérodynamique. Sur ma version d’essai, elles sont en 18 pouces noires. Honnêtement, je trouve qu’elles ne mettent pas assez en valeur la ligne du modèle. À mes yeux, les jantes Flying Axe avec leur bord en aluminium apportent beaucoup plus d’élégance. Bonne nouvelle, elles sont disponibles au catalogue. À l’arrière, le bandeau LED qui relie les feux modernise la poupe, tandis qu’un diffuseur discret mais réel ajoute une touche sportive.
Sous cette teinte Atlantis Blue, le design gagne encore en présence. La couleur change subtilement selon la lumière, offrant des reflets tantôt élégants, tantôt plus agressifs. i on s’approche encore plus prêt de la voiture, on remarque que dans les détails, le langage stylistique de l’eau est encore présent. Exemple avec l’intérieur des feux reproduisant des goutes d’eau. Ce travail sur le style prouve que BYD ne se contente pas de la technologie hybride : la marque veut aussi séduire par le regard. Et franchement, le job est fait !
BYD Seal 6 DM-i : un habitacle spacieux et technologique
À bord de la BYD Seal 6 DM-i, on découvre un habitacle moderne et accueillant. L’ambiance est marquée par la combinaison de teintes noir et bleu, qui apporte une touche de caractère sans nuire à la sobriété générale. La planche de bord intègre un grand écran tactile de 15,6 pouces au centre des attentions. ll est accompagné d’un combiné numérique clair et lisible. La qualité perçue est très bonne, avec des ajustements soignés et des matériaux qui renforcent l’image haut de gamme que veut donner BYD.
L’espace à bord est généreux. À l’avant, la position de conduite est confortable, avec des sièges enveloppants et bien dessinés. À l’arrière, les passagers profitent d’un bon dégagement aux jambes, même si la garde au toit peut être légèrement réduite pour les plus grands en raison de la ligne de toit fuyante. C’est le compromis habituel des berlines au style coupé.
Côté pratique, le volume de coffre atteint 570 litres sur la berline. Une capacité qui place la Seal 6 DM-i dans la bonne moyenne de sa catégorie, avec un espace bien exploitable grâce à une ouverture large et un plancher plat. De quoi assurer les voyages en famille ou les longs trajets sans difficulté.
Des détails bien pensés à l’intérieur de la Seal 6 DM-i
La BYD Seal 6 DM-i ne laisse rien au hasard à l’intérieur. J’ai adoré certains détails malins qui montrent l’attention portée à l’usage quotidien. Premier exemple : le petit compartiment situé au-dessus de la porte conducteur, là où on attend une poignée de maintien. BYD en a fait un espace pratique, parfait pour ranger une paire de lunettes. Autre coup de cœur : les molettes en aluminium placées sur la console centrale pour ajuster le volume du système audio. Leur design est raffiné et la qualité de manipulation inspire confiance. Enfin, difficile de ne pas remarquer le nombre impressionnant de ports USB-C. À l’avant comme à l’arrière, chacun trouve de quoi recharger son appareil sans contrainte. De petites attentions, mais qui font vraiment la différence au quotidien.
Une technologie embarquée au service du confort
La BYD Seal 6 DM-i met clairement l’accent sur la technologie. L’élément central comme dit précédemment reste son grand écran tactile de 15,6 pouces très pratique pour la navigation ou les applications multimédias. Le combiné numérique derrière le volant quand à lui est clair. ll offre toutes les informations essentielles d’un simple coup d’œil si votre vue est bonne. Certaines polices d’écritures mériteraient d’être plus grandes pour une meilleure visibilité.
Les aides à la conduite sont nombreuses : régulateur adaptatif, maintien dans la voie, reconnaissance des panneaux ou encore caméra 360° facilitent les manœuvres au quotidien. Le confort est renforcé par un toit panoramique qui illumine l’habitacle et par des sièges ventilés et chauffants sur certaines finitions.
L’éclairage d’ambiance multicolore ajoute une touche moderne, transformant l’atmosphère de l’habitacle en fonction de l’humeur. D’ailleurs nous avons joué avec mon collègue Thomas sur la fonction « atmosphère lumineuse en fonction du rythme de la musique » Gadget inutile, mais totalement indispensable. À cela s’ajoute une connectivité complète, avec une compatibilité Android Auto et Apple CarPlay sans fil pour connecter votre smartphone au véhicule.
Seule nuance : l’absence de boutons physiques pour certaines fonctions peut parfois agacer. J’ai mis plusieurs minutes à trouver dans l’interface comment activer les feux pour mes photos. Moins de boutons, c’est un style épuré, mais cela demande souvent plus de temps pour accéder aux bons réglages.
La technologie Super Hybride sur cette BYD Seal 6 DM-i
La BYD Seal 6 DM-i repose sur la technologie Super Hybride DM-i, pensée pour optimiser l’efficacité énergétique. Sous le capot, on retrouve un moteur essence 1.5L à haut rendement associé à un moteur électrique. L’ensemble fonctionne en harmonie pour privilégier au maximum la sobriété sans sacrifier l’agrément de conduite.
Le système adapte son fonctionnement en fonction des conditions. En mode 100 % électrique, la Seal 6 DM-i peut parcourir jusqu’à 105 km WLTP sans consommer une goutte de carburant. Un atout pour les trajets quotidiens. Sur autoroute ou lors de longs trajets, le moteur thermique prend le relais pour maintenir la charge de la batterie et prolonger l’autonomie totale, qui peut atteindre plus de 1 500 km WLTP. D’ailleurs petit aparté consommation réelle, lorsque nous roulions sur route départementale à un rythme de croisière, notre consommation était de 4,7 litres au 100km. Lorsque nous avons accéléré la cadence la consommation affichait 6,6 litres au 100 km. Bref, d’excellents chiffres, la promesse est tenue.
Plusieurs modes de conduite sont disponibles. Le mode EV privilégie l’électrique pur, idéal en ville. Le mode Hybrid combine les deux énergies pour assurer l’efficacité maximale. Enfin, le mode Sport libère toute la puissance cumulée – jusqu’à 212 ch – pour offrir des accélérations franches et des reprises dynamiques. Une gestion intelligente qui donne au conducteur la liberté de choisir entre performance et économie, selon le trajet.
Passons à la conduite et aux performances
Au volant, la BYD Seal 6 DM-i est douce et facile à prendre en main. L’électrique assure des démarrages silencieux et fluides, idéals en ville ou dans les embouteillages. La transition entre moteur électrique et thermique se fait de manière quasi imperceptible, ce qui renforce le confort global. Conscience professionnelle oblige, j’ai poussé le vis en accélérer à fond afin de juger l’aspect sportif que suggère le diffuseur arrière. En résumer, on entend le moteur crier « ce n’est pas ma nature première, reviens en mode cruising, merci »
Sur routes sinueuses, la berline se montre rassurante. La direction est précise, le châssis correct, et les suspensions absorbent les irrégularités. En mode Sport, les accélérations deviennent un peu plus franches, le moteur répond mieux, et on profite d’un côté plus vivant. Le mode EV, lui, transforme la voiture en citadine silencieuse, parfaitement adaptée aux trajets du quotidien.
Quelques points restent toutefois perfectibles. L’insonorisation de l’habitacle pourrait être améliorée : à vitesse soutenue, certains bruits de roulement et de vent se font entendre. De même, la gestion des suspensions manque parfois de précision, surtout sur revêtements irréguliers où l’amortissement peine à trouver le bon compromis entre confort et dynamisme. Rien de rédhibitoire, mais des aspects qui pourraient être optimisés pour hausser encore le niveau de cette berline.
En résumé, la Seal 6 DM-i ne cherche pas la performance pure, mais propose une expérience de conduite homogène, agréable et polyvalente.
Conclusion
Cet essai de la BYD Seal 6 DM-i fut pour moi une véritable découverte. Première approche de la marque chinoise, et le résultat est convaincant. La berline séduit par son design affirmé, sa technologie hybride DM-i bien pensée et son autonomie impressionnante. Mais ce qui m’a surtout marqué, ce sont les finitions et la qualité d’assemblage des matériaux. L’habitacle respire le sérieux, avec une attention aux détails que l’on n’attendait pas forcément d’un constructeur encore jeune sur notre marché. Une belle surprise et une alternative crédible face aux acteurs historiques du marché.
Les prix
- BYD Seal 6 DM-i avec une batterie Blade de 10,08 kWh en version Boost à partir de 38 490€
- BYD Seal 6 DM-i avec une batterie Blade de 19 kWh en version Comfort Lite à partir de 42 080€ (notre version d’essai)
- BYD Seal 6 DM-i avec une batterie Blade de 19 kWh en version Comfort à partir de 43 080€
Les remerciements
Merci à BYD France pour cette journée au volant de la nouvelle BYD Seal 6 DM-i . Plus d’informations sur le véhicule à cette adresse.
